Pour recruter et former leurs futurs salariés, neuf transporteurs de l’Allier ont allié leurs forces pour proposer du sur-mesure, avec l’accompagnement de Pôle emploi.
Pour recruter et former leurs futurs salariés, neuf transporteurs de l’Allier ont allié leurs forces pour proposer du sur-mesure, avec l’accompagnement de Pôle emploi.
Fabrice Bouquillon est demandeur d'emploi. Résidant à Bessay-sur-Allier, ce père de famille a exercé plusieurs métiers, dont celui d'ambulancier, directeur-adjoint d'une grande surface. Mais, à 40 ans, il a décidé de changer de voie, en s'orientant vers les métiers du transport, qu'il estime « plus compatibles avec sa vie de famille ». Et parce qu'il a toujours été attiré par « l'univers des poids lourds ».
Il est l'un des treize élèves sélectionnés pour le premier groupe de formation organisé par le Geiq (Groupement des employeurs pour l'insertion et la qualification), qui vient de débuter. Neuf chefs d'entreprise bourbonnais font partie de ce groupement, baptisé Transports et logistique Auvergne, sous l'égide de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR).
De 21 à 55 ans
Il s'agit du premier Geiq centré sur les transports créé en Auvergne. Et du neuvième dans l'Hexagone. Il est né d'un constat : la difficulté à recruter, localement, des employés qualifiés, alors que les transporteurs bourbonnais prévoient d'embaucher, dans les cinq prochaines années, 100 chauffeurs par an, sur les trois bassins d'emploi. « Il s'agit principalement de palier des départs en retraite », expliquent Alain Lassalle, président du Geiq et Michelle Giovannangeli, déléguée générale de la FNTR et directrice du Geiq. « Les problèmes de recrutement s'accentuent du fait de la pyramide des âges. Et le métier de conducteur reste mal connu. Après des années difficiles, nous observons une reprise économique et nous manquons de conducteurs pour répondre à des sollicitations sur des chantiers ponctuels. Par ailleurs, avec le chantier de la RCEA, qui doit durer quatre ans, nous nous attendons à une forte activité en sous-traitance, notamment pour transporter des matériaux. »
Le Geiq finance ces 13 contrats de professionnalisation : les apprentis, âgés de 21 à 55 ans, ont des profils et des niveaux d'étude très variés. « Le but n'est pas d'avoir des gens qui ont le permis de conduire, mais des chauffeurs qualifiés », poursuivent les professionnels.
Les apprentis suivent leur formation dans les locaux de l'organisme de formation spécialisé Aftral, à Toulon-sur-Allier, avant des stages en entreprises. Cinq mois de formation et seize mois de contrat, au total. Salariés du Geiq, donc rémunérés, les apprentis obtiendront un titre professionnel de niveau 5, équivalent d'un CAP.
Le secteur des transports routiers et de la logistique pèse 3.000 emplois, dans l'Allier. Encore en cours d'expérimentation, le dispositif a vocation à s'étendre, à terme, à d'autres départements de l'ancienne région Auvergne.
Source : www.lamontagne.fr