Stéphane Travert était en visite ce mercredi matin à Moulins et Montluçon. L'occasion pour le ministre de l'Agriculture de parler de la stratégie du gouvernement concernant le bien-être animal, et de répondre aux questions sur la démission choc de Nicolas Hulot de son poste à l'écologie.
Stéphane Travert était en visite ce mercredi matin à Moulins et Montluçon. L'occasion pour le ministre de l'Agriculture de parler de la stratégie du gouvernement concernant le bien-être animal, et de répondre aux questions sur la démission choc de Nicolas Hulot de son poste à l'écologie.
Le ministre de l'Agriculture a passé le début de ce mercredi dans l'Allier. Après une table ronde à Moulins avec les représentants des syndicats agricoles et de la chambre d'agriculture, Stéphane Travert a visité les abattoirs Puigrenier à Montluçon.
A l'issue de sa visite, Stéphane Travert n'a évidemment pas coupé aux questions sur la démission de Nicolas Hulot qui avait expliqué mardi ne pas avoir « réussi à créer de complicité de vision avec le ministre de l'Agriculture ».
« Surpris » par le démission de Hulot
Le ministre s'est dit « surpris » par la décision de Nicolas Hulot. « Surpris du moment et de la manière », a-t-il ajouté. « C'est une décision personnelle que je regrette. Notre Gourvernement est un collectif qui fonctionne bien, qui va de l'avant, qui est là pour transformer la France et la réformer. »
Stéphane Travert a ensuite plaidé pour « qu'on arrête de vouloir opposer écologie et agriculture. Nous avons beaucoup travaillé avec Nicolas Hulot […]. Ce travail va continuer pour faire en sorte que les agriculteurs ne soient pas mis au pied du mur. »
Derrière cette remarque, les divergences entre les deux hommes sur le glyphosate. « Gouverner, c'est très difficile. Il faut s'entendre et faire en sorte que l'on puisse travailler et trouver ces compromis dans un temps qui soit acceptable pour tous. Je constate que nous avions des objectifs et des valeurs communes, mais que peut-être parfois il y avait des différences d'appréciation sur les moyens pour parvenir à ces finalités. »
Bien-être animal : innovation et sanctions
C'était le thème central de la visite ministérielle dans l'Allier, puis plus tard dans la journée en Creuse. À Montluçon, Stéphane Travert a visité l'entreprise Puigrenier qui abat 46.000 gros bovins par an et qui a réalisé un chiffre d'affaires de 115 millions d'euros en 2017.
Stéphane Travert a rappelé les « attentes sociétales très fortes » sur la question du bien-être animal. « Nous voyons ici qu'il existe des solutions innovantes pour faire en sorte que les animaux soient accueillis de la meilleure des manières avant la phase d'abattage. Ce travail débute en amont avec les éleveurs pour que les conditions de transport jusqu'à l'abattoir soient les meilleures possibles. »
Le ministre a évoqué le soutien du gouvernement à d'autres démarches qui visent entre autres à mettre un terme au broyage des poussins mâles, ou à la castration des porcelets.
« En cas de difficultés, a-t-il rappelé, des sanctions existent. Nous avons souhaité que tout manquement au bien-être animal puisse être porté au niveau pénal. Et que les associations de défense des animaux puissent se porter partie civile. »
Stéphane Travert défend l'idée que ces démarches de qualité doivent être conduites en parallèle de la montée en gamme des productions françaises. « C'est ce qui va permettre demain de faire plus de revenus pour nos agriculteurs et d'améliorer leur bien-être. »
Sécheresse : des annonces d'ici la fin de la semaine
La matinée du ministre a débuté par une table ronde avec les représentants des syndicats agricoles. La sécheresse a été évoquée : « De bonnes nouvelles sont à venir. Nous aurons l'occasion de faire des annonces d'ici à la fin de la semaine, a indiqué Stéphane Travert. Nous avions pris les devant lorsque la canicule s'est avancée en faisant des demandes de dérogations auprès de la Commission européenne pour le fauchage des jachères. »
Le agriculteurs touchés par la sécheresse devraient pouvoir « toucher des avances de PAC qui leur permettront d'avoir la trésorerie nécessaire pour acheter du fourrage car certains, comme ici dans l'Allier, ont commencé à utiliser les fourrages d'hiver. » Stéphane Travert n'a toutefois pas annoncé de chiffres.
Source : lamontagne.fr