Laboratoire 7MED, l’allié santé des femmes

Publié le 17/06/2021

Vichy Communauté peut se féliciter de la présence, sur son territoire, de plusieurs leaders français ou internationaux d’activités très variées. Parmi eux, le Laboratoire 7 MED, premier pôle européen de fabrication de dispositifs intra-utérins sans hormone, plus communément appelés stérilets. Installée depuis 1997 sur le Bioparc d’Hauterive, cette PME connait un important développement de son marché dans le monde, porté par de belles innovations.

Depuis près de 25 ans, le Laboratoire 7 MED s’est spécialisé dans la contraception féminine et le dispositif intra-utérin DIU en cuivre. Fondée par Charles-Dominique Lafont, la société alors baptisée uniquement 7 MED Industrie est jusqu’en 2015 un façonnier, réalisant des dispositifs médicaux pour des marques déjà sur le marché. Une stratégie revue par Jean Hantzsche, ex-directeur du groupe Melisana qui détenait 7 MED et qui l’a racheté en 2019 avec le groupe français GSA Healthcare (Boulogne-Billancourt). « En 2015, afin de ne plus dépendre d’un seul client, nous avons lancé la production d’une marque propre 7 MED, avec des DIU 100% français », précise Jean Hantzsche aujourd’hui directeur général adjoint de la société rebaptisée Laboratoire 7 MED. Un succès quasi immédiat, puisqu’en 2021, 7 MED détient 43% des parts du marché français face à une concurrence essentiellement chinoise et indienne. La PME de 20 salariés s’impose comme le seul pôle de fabrication et le leader des DIU en Europe.

Des produits sûrs et innovants

Le Laboratoire 7 MED conçoit, fabrique et commercialise aujourd’hui une gamme complète de dispositifs médicaux de classe III avec marquage CE. Impossible donc pour le Laboratoire 7 MED d’en faire une publicité grand public. Ses principaux clients sont des gynécologues et sages-femmes prescripteurs des dispositifs auprès de leur patientèle. 4 modèles et plusieurs tailles de dispositifs intra-utérins sont aujourd’hui proposés par la marque française, pour convenir aux morphologies de toutes les femmes du monde. Ces stérilets, non hormonaux, sont recouverts de fils de cuivre, un métal non ferreux qui rend les spermatozoïdes moins mobiles et viables. Une invention qui date des années 30, mais qui souffre encore parfois de préjugés négatifs : « Déjà le mot français de stérilet sous-entend qu’on stérilise les femmes. C’est faux, puisque quand on le retire, une femme peut concevoir au bout d’une semaine. Longtemps on a aussi dit que les femmes ne pouvaient en porter qu’après un premier enfant. Aujourd’hui, la Haute Autorité de Santé (HAS) le préconise même pour les femmes nullipares qui n’ont pas encore eu d’enfant et jusqu’à la ménopause. Depuis que les sages-femmes peuvent le poser, le DIU s’est beaucoup démocratisé », insiste Jean Hantzsche.

Parmi les atouts de la marque 7 MED, des pièces françaises, entièrement assemblées sur le site du Bioparc, qui concentre les activités de recherche et développement, production, logistique, marketing… L’activité n’a donc subit aucune pénurie d’approvisionnement, même au plus fort de la crise. L’innovation est aussi au cœur de l’activité, grâce à un service intégré de Recherche & Développement très actif, axé sur l’amélioration de l’outil industriel, mais aussi en recherche de nouveaux dispositifs, grâce à des substances pharmacologiques nouvelles et l’étude de nouveaux matériaux. Par son expérience et ses résultats, le Laboratoire 7 MED a déposé des brevets de concepts technologiques innovants et de savoir-faire industriels. « En 2020, nous avons lancé un speculum avec led intégré qui permet une meilleure visibilité lors de la pose et retrait des DIU. Cette année, nous avons lancé 2 nouveaux kits de pose et retrait à usage unique pour nos gammes U. Ces kits sont notamment importants pour les sages-femmes qui n’ont pas forcément tout ce matériel à disposition », précise le directeur général adjoint, qui annonce également travailler sur un nouveau DIU « révolutionnaire », qui nécessitera encore au moins un an d’études. Grâce à son expertise, la société produit aussi d’autres dispositifs médicaux comme des hystéromètres permettant des mesures de l’utérus ou des guides à biopsie, qui représentent 5% de la production totale.

L’Académie 7 MED

Pour démocratiser les DIU et surtout accompagner leur pose, le Laboratoire a créé en 2016 l’Académie 7 MED, un concept unique en France qui forme les professionnels de santé. Cette académie propose des formations techniques et pratiques à la pose de DIU, avec des professeurs comme Thierry Haag, gynécologue-obstétricien vichyssois, responsable médical du Pôle Santé Les Célestins. La crise sanitaire a accéléré la digitalisation de cette formation, avec des échanges et situations pratiques, réalisés en visio après réception d’un kit complet de pose. Une très forte demande s’est opérée en 2021 avec déjà plus de 250 personnes formées et une prévision de 1.000 professionnels d’ici la fin de l’année. Les formations en présentiel reprendront elles avec le retour des congrès professionnels dans toute la France. Vichy, sous l’impulsions du Laboratoire 7 MED accueillera même, le 20 novembre prochain, le 1^er Congrès DIU France et International.

Un champion de l’export en pleine croissance

Portée par son savoir-faire, ses innovations et la formation des professionnels de santé, la marque 7 MED est en pleine croissance en France comme à l’étranger. En 2021, la PME s’approchera des 6 millions de DIU vendus depuis sa création, avec 3.000 pièces produites par jour et toutes contrôlées à l’unité. Si les ventes ont baissé notamment dans les pays très touchés par le Covid comme l’Espagne ou la Grande-Bretagne, elles ont en effet été compensées par un regain d’activité au Canada, en Australie ou Nouvelle-Zélande. Des partenariats avec des distributeurs spécialisés en gynécologie sont déjà signés avec 18 pays, comme la Pologne, l’Algérie et plus récemment la Suisse ou le Maroc. En juin de cette année, 7 MED s’ouvre même les portes du Moyen-Orient avec un nouveau partenariat en Arabie-Saoudite. « Tous nos distributeurs doivent remplir un cahier des charges très strict, notamment sur la matériovigilance, en conformité avec les règles françaises et européennes » impose Jean Hantzsche, qui a retravaillé le site Internet ainsi que des capsules digitales de présentations des gammes, en anglais et français.

Le Laboratoire 7 MED affiche donc une croissance de 18% de son CA en 2020 (4M€) et un prévisionnel de + 8% en 2021, avec entre 20 à 25% du CA réalisé à l’export. « Notre expansion en France et à l’export nous a déjà conduit à 3 recrutements cette année. Nous réfléchissons également à l’embauche possible d’un responsable export, la partie que je gère seul actuellement. D’ici un an, nous espérons également nous agrandir, afin de moderniser notre site de production et toujours mieux répondre aux exigences de nos différents marchés », annonce le directeur. Une belle prévision d’avenir, pour ce fleuron de l’industrie française !

Laboratoire 7 MED