Découvert en 1907, à l’occasion de l’ouverture du tunnel sur la voie de chemin de fer reliant la Montagne bourbonnaise, le gisement de tufs rhyolitiques et microgranites a permis la naissance de la carrière des Malavaux en 1913. Elle est aujourd’hui la plus importante d’Auvergne, en terme de tonnage annuel.
Ouverte par l’entreprise Dupré, puis propriété de la société Monin, elle appartient aujourd’hui à l’entreprise Granulats Bourgogne Auvergne, détenue à 70% par le groupe Lafarge et à 30% par Eurovia. Au total l’entreprise possède 8 carrières en activité en Auvergne et Bourgogne.
Anthony Guillin, responsable d’exploitation de la carrière des Malavaux est arrivé à Cusset il y a un an. Salarié de cette entreprise depuis plusieurs années, il a auparavant géré des sites en Bourgogne. Il a également sous sa responsabilité les carrières de Pont de Bois à Huriel et de Saint-Ouen-sur-Loire dans la Nièvre. « Faire partie d’un groupe permet de mutualiser des idées, partager des pratiques et des ressources humaines. », explique-t-il. Les principaux défis auxquels il doit faire face se situent au niveau de la démarche d’amélioration continue appliquée à l’ensemble des postes : sécurité, qualité, coût de production, environnement, …en un mot : l’optimisation.
L’héritage des volcans
Le site s’étend sur 91 ha. Il dispose d’une autorisation d’exploitation jusqu’en 2034, pour un volume annuel moyen de 1 million de tonnes (maximum annuel de 1,4 millions de tonnes). Son rythme actuel est de 800.000 tonnes par an. « Selon la réglementation, l’autorisation est donnée pour 30 ans, renouvelable. Il y a matière à poursuivre au-delà. » Les tufs rhyolitiques et microgranites sont des roches d’origines volcaniques caractérisées par leur dureté et leur résistance. Depuis plus de cent ans, la carrière vit au rythme des extractions, traitements et expéditions selon un cycle bien rodé. Si les grandes étapes de l’exploitation sont identiques, la réglementation en matière de sécurité et d’environnement en particulier, ainsi que les progrès techniques ont énormément fait évoluer le métier.
Plus d’une dizaine de métiers présents sur le site
Avec ses routes, sa gare, ses différentes zones de travail, ses bâtiments, sa signalétique, la carrière est organisée comme une véritable petite ville. Elle emploie 35 salariés et fait appel à de nombreux sous-traitants, en particulier pour le transport par camion. Une dizaine de métiers sont présents sur le site : responsable du minage, conducteur d’engins, de locomotives, technicien de maintenance, agent de bascule, laborantin, chef d’équipe, postes administratif et commerciaux. Des formations internes permettent, si besoin, d’adapter les compétences de chacun. « Toutes les tranches d’âge sont représentées, les plus anciens salariés travaillent sur le site depuis le début des années 90′», explique Anthony Guillin, qui ne rencontre pas de difficulté particulière de recrutement.
De la découverte à l’expédition
Le gisement exploité n’apparaît pas en surface, la première étape consiste donc à enlever la couche brune de matériaux non valorisables pour atteindre les roches dites nobles, situées plus en profondeur. Il s’agit de la phase de découverte. Vient ensuite le forage qui permet l’installation des mines. Après les tirs, les fronts abattus sont ensuite purgés à l’aide d’une pelle mécanique. On procède alors à l’extraction. Ils sont acheminés vers l’installation de traitement par des dumpers, où ils seront concassés selon les types de produits désirés. Les matériaux seront contrôlés afin de vérifier qu’ils correspondent bien aux normes attendues en fonction de leur finalité. Les propriétés du terrain varient légèrement selon les endroits, certains zones sont plus propices à certains types de produits finis. Ils sont évacués vers la gare ou chargés directement dans des camions qui approvisionnent les chantiers du BTP.
Trois produits principaux
Les matériaux extraits sont transformés puis vendus sous forme de ballast pour les voies de chemin de fer, de sables et gravillons pour les routes, ou bien pour le terrassement et les plateformes. Environ un tiers des produits est destiné à des chantiers situés hors de la région. Un des atouts principal du site réside dans son raccordement au réseau ferré. Les produits sont expédiés par trains et camions. 3.000 à 3.500 tonnes de matériaux sont acheminés chaque jour, dont plus d’un tiers par voie ferrée. La totalité du transport par routes est sous-traitée, en grande majorité à des entreprises du département. La commercialisation des produits se fait sur place, en coordination avec le service de la société.
Fournisseur pour les lignes à grande vitesse
En France, une dizaine de sites disposent d’un agrément pour fournir les lignes à grande vitesse en ballast. La carrière des Malavaux en fait partie. Parmi les grands chantiers dans ce domaine, la carrière a récemment fourni 300.000 tonnes de ballast pour l’aménagement de la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux et aussi 60.000 tonnes pour la ligne Nîmes-Montpellier. « Cette année nous avons eu pas mal de commandes pour les voies classiques, dans le sud de la France. »
UNICEM et Made in Cusset
L’entreprise adhère à l’Union Nationale des Industries de Carrières et Matériaux de construction.
La carrière des Malavaux est impliquée dans le Made in Cusset, une manière, selon Anthony Guillin, d’être en contact avec la mairie et d’autres chefs d’entreprises.
Elle est aussi investie dans la démarche de progrès environnemental de la profession des producteurs de granulats.
Granulats Bourgogne Auvergne
Carrière des Malavaux
BP 30037
03301 Cusset Cedex
tél : 04 70 30 40 50 / www.lafarge-france.fr
Sandrine Rochas, pour les Carnets économiques de Vichy Val d’Allier Développement
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