Handballeuse en élite Française, kinésithérapeute, triathlète championne du monde, à 33 ans Charlène Clavel semble avoir déjà vécu 1000 vies… Au rythme effréné qui convient aux athlètes de haut niveau, elle se tourne aujourd’hui vers les entreprises et professionnels, pour vivre mieux de son sport et établir un partenariat gagnant/gagnant, au service du bien-être de leurs équipes.
D’aussi loin qu’elle se souvienne, Charlène Clavel a été bercée et motivée par les effets positifs du sport… Cette jeune femme bien sans ses baskets est née à Mende en Lozère en 1991, dans une famille de sportifs. Dès le collège, ses belles qualités mentales et sportives sont détectées et c’est d’abord le handball, qui fait battre son cœur et son corps de championne.
À peine sortie de l’enfance, c’est déjà l’heure pour elle des premiers dépassements de soi et des sélections, qui la conduisent à intégrer le Pôle Espoir et formation du club de Nîmes. « J’ai fait tout mon lycée en sport-étude, loin de mon cocon familial. C’est dur, mais cette période a forgé mon caractère et m’aide encore aujourd’hui dans ma vie », analyse Charlène. À 18 ans, elle décroche son premier contrat professionnel au sein de son club formateur, le HBC Nîmes et fait ses débuts en championnat de France sur la saison 2008-2009 et remporte la Challenge Cup. L’ailière réalise alors son rêve, le premier d’une longue série. Pendant six ans, son équipe tutoie le top 3 ou 5 du championnat de France élite de handball. Mais en 2016, le club dépose le bilan… « C’était ma deuxième famille, mes bases, mes repères, ce fut très dur de partir à 25 ans et de quitter ce collectif. Mais ce coup dur m’a permis de me lancer un nouveau challenge, en rejoignant le Nantes Loire Atlantique Handball, autre club de première division de 2016 à 2018 », se souvient l’athlète. En parallèle de ses 10 ans au plus haut niveau du sport national, Charlène Clavel mène des études en STAPS puis en master 2 « Optimisation et expertise de la performance sportive ». Un deuxième projet de vie extrêmement fort occupe la jeune femme : devenir kinésithérapeute. En 2018, son chemin croise celui de notre cité thermale, où elle intègre l’Institut de Formation en Masso-Kinésithérapie (IFMK). Une époque de changements, qui la conduit à se battre pour un nouveau sport.
Cap sur le triathlon
« Depuis toute petite, j’ai fait plusieurs sports, de la natation, du cross, du vélo et j’ai eu du mal à choisir. J’ai dû pousser ma nature introvertie pour jouer en collectif, mais au bout de 10 ans, j’ai eu envie de revenir à ce qui me faisait le plus plaisir, un sport individuel. Mon frère Vincent était triathlète, j’ai eu envie de partager cela avec lui. » Au début, Charlène veut juste « prendre du plaisir » sans recherche de perf’. Oui mais voilà, il y a des talents qui ne peuvent rester discrets… Entrainée par 15 années de haut niveau, elle possède un sacré capital santé, force, musculation et endurance, sans compter sur un mental en acier trempé. En marge de ses études de kiné, la jeune triathlète s’aligne sur l’IRONMAN 70.3 Nice en juillet 2018, quelques mois seulement après le début de son entraînement. Au programme de ces triathlons dits « half » (moitié) : 1,9 km de natation, 90 km de vélo et 21 km de course à pied. En amateure, elle se classe 1ère de sa catégorie d’âge et décroche sa place pour le championnat du Monde, organisé à Nice en septembre 2019. En préparation de cet objectif, elle s’engage sur la 1ère édition du 70.3 IRONMAN des Sables d’Olonne, où sans pression et sereine, elle gagne devant les professionnels de la discipline ! Une victoire qui fait du bruit et concentre la lumière sur cette athlète, qui préfère elle l’ombre du travail personnel. Deux mois après, elle remporte le titre de championne du monde 70.3 Ironman amateur à Nice.
En 2020, grâce à ses performances, elle passe professionnelle alors que le Covid stoppe les élans du monde entier. De retour dans ses forêts lozériennes, Charlène Clavel continue son entraînement et sa montée en puissance, sans besoin de compétitions pour booster sa motivation. Mais à la sortie de cette pandémie mondiale, les athlètes impulsent encore plus de rythme et d’intensité. Elle fédère alors autour d’elle une équipe, avec son frère Vincent, un préparateur mental, un entraineur spécifique, mais aussi une photographe vidéaste dopant sa notoriété, tout en ciblant les triathlons half en France comme à l’étranger, pour augmenter son classement mondial.
En 2023, en professionnelle, elle remporte l’IRONMAN 70.3 des Sables d’Olonne, avec un temps inférieur de 15 minutes par rapport à 2021. « J’ai eu besoin de prouver que mes victoires passées n’étaient pas un coup de chance, comme certains le disaient ! ». La consécration se veut totale cette année 2024, puisque Charlène Clavel a intégré l’équipe de France de triathlon longue distance, a gagné le championnat de France longue distance organisé à Vichy et est devenue championne du Monde longue distance en Australie (3km de natation, 114km de vélo, 30km de course à pied), devant l’élite internationale de la discipline. « Cette année 2024, c’est beaucoup d’émotions positives et une belle récompense de tout le travail accompli, pour passer ce cap important dans ma carrière ».
Après cette nouvelle marche franchie au niveau mondial, Charlène Clavel, kiné diplômée et athlète reconnue, jongle désormais entre deux métiers et souhaite entamer une nouvelle phase de vie professionnelle.
Mécénat sportif : un partenariat avec et pour les entreprises
« Si je commence à être rémunérée grâce à des contrats de partenariat, ce n’est aujourd’hui pas suffisant pour en vivre. J’ai devant moi de belles années de sport, je l’espère au plus haut niveau, je souhaite donc axer ma carrière en me professionnalisant davantage. Je vis et m’entraîne à Vichy, une ville très dynamique aux belles infrastructures sportives, terre de triathlon et d’excellence sportive avec le CREPS. C’est ici que je souhaite m’ancrer et travailler avec des entreprises, afin de nouer des partenariats qui nous apportent mutuellement », explique cette sportive aux atouts multiples. En quête de sponsors et mécènes qui accompagnent sa quête de résultats, Charlène Clavel a de belles contreparties à proposer au sein des équipes de travail : travail sur l’amélioration des postures, coaching sportif en entreprise, transmission de valeurs et d’expérience, mise en place de routines de sport, de plans d’entraînement…
La liste des possibles est longue et peut s’adapter à la demande : « La notion de partenariat humain est essentielle pour moi, vous m’aidez à vivre du sport et nous créons ensemble une histoire sur le long terme, où je m’adapte à vos besoins pour accompagner vos équipes vers plus de santé et de bien-être au travail », insiste celle qui est reconnue athlète de haut niveau par le Ministère des Sports. Les entreprises mécènes peuvent aussi être soutenues dans leurs démarches de mécénat sous conditions (fondation-du-sport-francais.fr/fondationdusportfrancais/pacte-de-performance).
Prochaine étape pour Charlène Clavel, s’attaquer en 2025 au full distance sur des triathlons encore plus longs et exigeants, avec en point de mire une qualification pour le championnat du monde féminin full distance de Kona à Hawaï. Un objectif qui n’a rien d’inaccessible pour celle qui est au sommet de son art. Et après ? « Je continuerai tant que je prendrai autant de plaisir. Avant de continuer le métier de kiné qui me passionne toujours autant et pourquoi pas transmettre comme entraîneur aux côtés de mon frère Vincent, lui aussi entraineur ».
Un esprit sain dans un corps sain, qui sème dans son sillage de belles valeurs à insuffler autour de soi…
facebook.com/charleneclaveltri
Rédaction Bénédicte Rollet, NOTA Bene pour les carnets économiques de Vichy Économie.
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