Les créations des Ateliers Hugues Rambert illuminent les plus beaux hôtels du monde. Un savoir-faire qui a trouvé son créneau : le luxe.
Les créations des Ateliers Hugues Rambert illuminent les plus beaux hôtels du monde. Un savoir-faire qui a trouvé son créneau : le luxe.
Le Ritz, hôtel cinq étoiles de la place Vendôme, à Paris, a fermé l’été dernier pour deux ans d’une restauration de fond en comble destinée à décrocher le label « palace ». Plusieurs mois après le lancement très médiatisé des travaux, le sujet reste sous les feux de l’actualité pour Philippe Rabane (cf photo), patron des Ateliers Hugues Rambert, à Creuzier-le-Vieux, dans l’agglomération vichyssoise.
« Cela fait plus de dix ans qu’on y apporte un service. On a fait les chambres témoins et on espère qu’on nous confiera l’entière rénovation ». Le CV de l’entreprise, spécialisée dans la création et la fabrication artisanale d’abat-jour et de luminaires depuis vingt-cinq ans, devrait jouer en sa faveur. Car le savoir-faire de ses treize couturières monteuses d’abat-jour séduit partout où l’éclairage n’est pas un détail pour mettre le luxe en lumière.
Particulièrement appréciés dans les brasseries parisiennes – Cantalou d’origine, le patron bénéficie du solide réseau des Auvergnats de Paris – cet esprit de créativité et ce façonnage « à la main » s’exportent très bien. En témoignent les wagons du train de l’OrientExpress; le casino, les quatre palaces et la quarantaine de restaurants de la Société des Bains de mer de Monaco ; et, plus récemment, l’intérêt des Émirats Arabes Unis, à Abou Dhabi et Dubaï. « J’y croyais quand j’ai repris l’entreprise, alors installée à Saint-Germain-des-Fossés avec quatre salariés, en 1997, confie l’ex-directeur adjoint d’une fabrique aur illacoise de parapluies. Au départ, on faisait des collections de meubles. J’ai diversifié le métier, avec le même savoir-faire mais pas le même positionnement ».
La place des Ateliers Hugues Rambert, qui réalisent un chiffre d’affaire annuel d’environ un million d’euros, reste confortable, dans une niche de marché où le travail passe surtout par le réseau. « Nous sommes tout petits, dans un tout petit milieu. Nous travaillons avec des architectes d’intérieur qui savent ce que nos ateliers sont capables de fabriquer. Ces prescripteurs sont très exigeants, leurs clients le sont aussi, ça nous tire forcément vers l’excellence et nous oblige à être réactif. La vraie richesse chez nous, c’est le personnel qualifié. Sur la partie technique, nos couturières trouvent toujours des solutions ».
Source : La Montagne (7-03-2013)